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Affaire criminelle

En rupture avec son environnement immédiat, en quête d’évasion et d’horizons lointains, il projette d’acheter un voilier.

Pour cela, il tente maladroitement, le 25 février 1954, de braquer un agent de change de la rue Vivienne à Paris, Mr Silberstein (une connaissance de son père) à qui il avait préalablement demandé l’échange de 2 200 000 Francs en pièces d’or. Le changeur ayant quelques soupçons, la situation s’envenime. Jacques Fesch panique, menace le changeur de son arme et lui assène un violent coup derrière la tête avec la crosse de son pistolet. Le cran de sûreté était mal mis : une balle part et lui blesse la main droite. Il s’empare rapidement de quelques liasses de billets et s’enfuit dans la rue.

Jacques Fesch, complètement paniqué et blessé à la main, perd ses lunettes pendant sa fuite. Il passe deux fois devant sa voiture sans avoir même l’idée de la prendre. Traqué par la foule, il cherche à s’enfuir et se réfugie dans un immeuble des grands boulevards. Devant l’absence d’issue, il redescend dans la cour où l’attende un attroupement de personnes accompagnées d’un policier. D’un pas assuré, il décide d’atteindre la porte cochère quand soudain il est reconnu. L’agent de police lui adresse alors l’injonction d’usage : « Haut les mains où je tire ». Comme il n’obtempère pas, le policier, à plusieurs reprises, tire. Saisi par la peur, Jacques Fesch, fortement myope, tire à son tour par pur réflexe au travers de sa poche et sans viser sur ce policier qui voulait l’arrêter. Malheureusement, l’agent est touché en plein cœur par cette unique balle et meurt sur le coup. Arrêté quelques minutes plus tard dans le métro, il est ensuite incarcéré à la prison de la Santé.